Logo du disclamer
Pour visiter ce site vous devez avoir l'âge légal pour acheter et consommer de l'alcool. S'il n'existe pas de législation à cet égard dans votre pays, vous devez être âgé de 18 ans au moins.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Contrées

Histoire de Tonnay-Charente et La Rochelle : deux villes, deux destins

Partager

Histoire de Tonnay-Charente et La Rochelle : deux villes, deux destins

Les grandes villes portuaires charentaises, comme Cognac, Jarnac, Saintes…, ont joué un rôle majeur dans l’économie du cognac, assurant le transit des eaux-de-vie jusqu’à la façade maritime. De ce riche passé, subsiste un patrimoine architectural particulier (quais, chais, entrepôts…), aujourd’hui mis en valeur.

 

 

(c) Michel Guillard

Tonnay-Charente, le trait d’union

La ville de Tonnay-Charente, qu’on a appelée longtemps Charente, a été modelée par le fleuve. Au Moyen Âge, sa position de frontière entre les possessions des rois de France et d’Angleterre entraîne la construction de fortifications, le port étant situé au pied des remparts. Jean sans Terre en accordant à Tonnay un privilège de commerce en Saintonge ouvre une nouvelle ère pour le bourg fortifié qui va devenir le premier port de commerce de la région. Du sel vers l’Europe du Nord, des vins pour les Anglais, des pierres de Saint-Savinien et de Crazannes et des pastels pour les Flandres, des céramiques de Saintes et du papier d’Angoulême… Désormais, toutes ces marchandises, fret de retour des caboteurs de la Seudre, transitent par Tonnay-Charente.

Après des temps troublés par les guerres, la ville retrouve la prospérité, toujours grâce à son port marchand, mais ne sera pas retenue par Colbert pour devenir le grand arsenal, lequel sera établi à Rochefort. Pour autant, durant le siècle qui suit, Tonnay-Charente se développe encore grâce au succès international des eaux-de-vie et devient le port maritime de Cognac. Le trafic des gabares rythme l’activité et les mâts des embarcations amarrées aux très longs quais constituent un paysage urbain emblématique de la ville. Des immeubles en pierre de taille et de vastes entrepôts complètent le tableau. La batellerie à vapeur n’enlèvera rien aux prérogatives acquises de Tonnay-Charente en tant que grand port fluvial et maritime.

Joseoh Vernet : vue du port de La Rochelle, musée national de la Marine.

La Rochelle port de mer

Village de pêcheurs jusqu’au XIIe siècle, La Rochelle va trouver sa vocation maritime en s’appuyant sur son arrière-pays. D’abord en exploitant les zones marécageuses pour produire du sel, puis les vignobles pour les vins et les eaux-de-vie. Son commerce maritime international prospère tout en subissant les grands revers qu’imposent les changements géopolitiques. Le paysage urbain raconte parfaitement l’histoire d’une cité qui s’ouvre et se protège, regarde l’horizon et s’approvisionne à l’arrière. Les activités commerciales maritimes liées à l’armement des navires, à la transformation des denrées arrivées par la mer, à l’acheminement et la préparation des cargaisons apportent une dynamique qui se maintient plus d’un siècle.

Des hôtels particuliers, puis des demeures à l’extérieur de la ville témoignent de l’enrichissement de la bourgeoisie rochelaise. Et quand les grandes expéditions maritimes refluent, la ville s’endort et s’enlaidit. À tel point qu’un visiteur du XIXe siècle à peine entré ne songe qu’à la quitter, tant elle lui semble sale et inhospitalière. Guy de Maupassant dans L’Épave, une nouvelle parue en 1886, la trouve bizarre, mais de « grand caractère (…) avec ses rues mêlées comme un labyrinthe et dont les trottoirs courent sous des galeries sans fin ».

Mais la renaissance de la cité rochelaise ne tarde pas. Avec un nouveau port de commerce, la ville regagne une place active dans le développement de son territoire et annexe plusieurs bourgs agricoles. Après la Seconde Guerre mondiale et ses destructions, la croissance économique et démographique des Trente Glorieuses entraîne une nouvelle phase d’expansion urbaine, de grands ensembles d’immeubles et de lotissements sortent de terre. Au cours des années 1990-2000, les Minimes avec le port de plaisance et l’université deviennent la vitrine moderne de l’agglomération. L’orientation écologique pionnière et durable va être déterminante pour l’image de la ville. Ses paysages teintés de vert accueillent aussi bien des touristes, des étudiants, des plaisanciers, des entrepreneurs et de nombreux candidats à une vie agréable au bord de l’océan dans une ville aux multiples attraits.

à découvrir également

De villes en lieux-dits, des paysages marqués par les peuplements et les activités des hommes partie 1

Les terroirs du Cognac, qui couvrent plus de 80 000 ha et s’étendent sur quatre dé...

La culture du Cognac à Miami

Le Cognac est un monde à part, avec sa richesse et son histoire, de la petite ...

Les chiffres-clés du cognac en 2018

INFOGRAPHIE | Avec plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, le cognac s'exporte dans le monde ...
commentaire