Patrice Piveteau est maître de chai de la maison Frapin. Pour lui, le chêne symbolise parfaitement le cognac.
Lorsque l’on évoque les cognacs, on ne peut s’empêcher de penser au chêne, le bois dont sont faites nos barriques. Le cognac le nourrit de ses tannins, de sa vanilline, et par sa porosité favorise les échanges gazeux. La part des anges est en quelque sorte la photosynthèse du cognac.
Le chêne est à l’origine de certains arômes du cognac, de sa couleur et assure le mariage des eaux-de-vie. Tout comme pour la vigne, cet arbre possède une forte notion de terroir influant sur son grain, par le type de sol, la profondeur de son système racinaire et par conséquent les minéraux puisés.
Le chêne symbolise aussi le temps par différents aspects. Tout d’abord, deux cents ans sont nécessaires aux chênaies françaises pour alimenter nos merranderies puis tonnelleries. C’est aussi un rappel du temps nécessaire à l’élevage des plus grandes eaux-de-vie, comme les noces de chêne célébrant quatre-vingts années de mariage.
Le chêne est notre arbre généalogique
Le couple chêne-cognac ne se réduit pas seulement à la notion de vieillissement, aux barriques, mais rappelle également la charpente de nos chais et même les gabarres, ces bateaux fluviaux traditionnels qui servaient autrefois au transport des barriques.
Le chêne symbolise ainsi parfaitement l’histoire du cognac, la transmission du savoir-faire et des eaux-de-vie de génération en génération. Il est notre arbre généalogique.
Patrice Piveteau