Le cognac regarde constamment vers l’avenir, tout en partageant la confiance du passé.
La scène se déroule dans un Paradis à Cognac. Gros plan sur une Dame Jeanne qui affiche l’année 1830. C’est dans ce décor que nous raconterons l’histoire de la patience éternelle des gouttes de pluie de Cognac… ou, mieux encore, de celle des anges assoiffés qui attendent de savourer le produit de leur transmutation.
Dans le sud-ouest de la France, voyez-vous, la pluie est vraiment bénie – destinée à effectuer un « voyage » extraordinaire. Ces « larmes du ciel » acquièrent une personnalité à nulle autre pareille en pénétrant la terre de cépages à la renommée mondiale, en macérant pour devenir du vin, lequel sera lui-même transformé en « eau-de-vie » par les artisans locaux au savoir-faire ancestral. La vie est douce et sereine dans le décor féerique de la région de Cognac. Les châteaux bien réels témoignent, comme leurs propriétaires, de caractères façonnés par une longue et laborieuse histoire.
Une liqueur divine
Une génération de viticulteurs attend la production de cette année issue des alambics, espérant avec amour et anxiété perpétuer l’héritage familial. Dans un décor de tapisseries représentant la vie d’Alexandre le Grand, le déjeuner se composera de trois plats sur une table en bois, dans des assiettes en porcelaine. Depuis la fenêtre la plus proche, il est possible d’apercevoir une vingtaine de cerfs défiler sous la pluie, mettant en perspective les interminables vignobles.
Bien que la vie dépeinte puisse sembler incroyablement douce et majestueuse, il faut rappeler à nos lecteurs que ce sont ces mêmes personnes qui ont pour mission d’étancher la soif des anges. Produire une liqueur si divine exige une attention de tous les instants, une sensibilité méticuleuse au moindre détail, sans compter une ou deux prières pour la récolte de l’année.
Regarder constamment vers l’avenir, tout en partageant la confiance du passé
Travelling sur des paysages de vignobles sans fin. La caméra glisse le long des alambics en cuivre, des futs empilés les uns sur les autres, avant de cadrer en gros plan sur une main qui puise de l’or liquide dans une barrique en bois. La force de ces images est essentielle ici ; sans ces dernières, nous ne pourrions comprendre le véritable sens de ce que signifie « fabriquer du cognac ».
Ce travail exigeant réclame qu’on y consacre sa vie, qu’on mette toute son énergie et sa détermination au service de cette noble cause. Le résultat du dur labeur s’évapore littéralement année après année, échantillonné par des artistes, jusqu’au moment de le partager avec les consommateurs. C’est un sacerdoce pour les viticulteurs de ces terres séculaires ou encore pour les maîtres de chai capables qui composent leurs chefs-d’œuvre année après année. C’est l’histoire du cognac – un alcool qui regarde constamment vers l’avenir, tout en partageant la confiance du passé.