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Le nouveau siège de l’interprofession du Cognac : un campus paysager emblématique ancré dans un terroir

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Le nouveau siège de l’interprofession du Cognac : un campus paysager emblématique ancré dans un terroir

Dès la genèse du projet en 2015, l’interprofession du Cognac a souhaité privilégier un emplacement central au cœur de la ville de Cognac pour ériger son nouveau siège. Le site retenu pour l’implantation, un terrain arboré de 8 000 m2 se trouve à la lisière immédiate du centre-ville, dans une situation privilégiée en bord de Charente, là où tout a commencé pour le Cognac. Une position à la fois urbaine et paysagère, rappelant le lien historique du Cognac avec le fleuve, première voie d’exportation des barriques aux quatre coins du monde.


Vue de la Charente, où tout a commencé
© Redman / Wilmotte & Associés Architectes

Un campus en bord de fleuve, la nature au centre

Le projet imaginé par l’équipe REDMANWilmotte & Associés Architectes traduit au mieux les intentions du BNIC en matière d’intégration au contexte, d’expression architecturale et de fonctionnalité. Ils signent à la fois un projet sobre et moderne, recourant aux matériaux traditionnels caractéristiques de la Charente.

©Jad Sylla
Nicolas Ponson, CEO et co-fondateur du groupe REDMAN

« Le siège du BNIC incarne parfaitement notre savoir-faire en matière de projets complexes, sur-mesure, innovants, et créateurs de valeurs. En totale adéquation avec l’ADN de REDMAN, et en partenariat avec les équipes du BNIC, nous avons eu à cœur d’élaborer un projet porteur de sens, ancré et ouvert sur son territoire. Un lieu totem au service du marketing territorial et catalyseur du développement économique de la région, le futur siège du BNIC sera résolument novateur dans ses principes constructifs éco-responsables.

Respectueux de la tradition, le futur siège du BNIC permettra la transition vers de nouveaux modes de travail dans un lieu collaboratif, évolutif et flexible pour le bien-être de ses usagers ».

L’architecte a pris le parti de répartir le programme dans trois bâtiments plutôt que de tout concentrer dans un seul volume, à l’instar des fermes charentaises. Chaque composante du projet se trouve clairement identifiée dans un système de campus plaçant la nature au centre.

L’implantation des bâtiments reconstitue une grande cour plantée, occupée par une série de tilleuls octogénaires présents sur le site, et qu’il était impératif pour Wilmotte de préserver, comme faisant partie du patrimoine. La diffraction en plusieurs bâtiments laisse de la place aux espaces naturels. Une passerelle relie les différentes entités :

« Les circulations sont de véritables lieux de rencontre et de sociabilité, où s’élabore de manière informelle l’intelligence collective qui multiplie les capacités créatives de ce bâtiment ». explique Jean-Michel Wilmotte.

L’architecture recherche l’intégration en contexte sans se renier, en misant sur l’emploi de la pierre, relate M. Wilmotte : « Le calcaire local, très clair, répond très bien au soleil, il se réchauffe visuellement avec la lumière. Nous souhaitions employer cette pierre de Charente, signature du centre historique, sans pour autant imiter les formes traditionnelles. Les éléments architecturaux cognaçais sont simples, notre projet réinterprète cette sobriété dans une forme de classicisme contemporain. Cette continuité permet de faire coexister notre projet avec des bâtiments anciens. Nous avons conservé un hangar sur la rue Alfred de Vigny pour en faire un lieu d’accueil, de formation et de dégustation. Nous allons le mettre en exergue, restaurer ses arcades et l’intégrer dans le circuit de visite ».

 

©Luc Castel

Jean-Michel Wilmotte, architecte et fondateur de Wilmotte & Associés Architectes

Une expression architecturale inspirée par le Cognac

L’écriture architecturale du nouveau BNIC privilégie l’ouverture sur la ville et sur le paysage environnant.

De grandes baies vitrées offrent des transparences à travers les bâtiments de l’est à l’ouest de la parcelle, du centre de la ville aux rives de la Charente, reflétant l’ouverture de la filière sur le monde.

Pour les utilisateurs du BNIC, les surfaces vitrées mettent les espaces de travail en communication directe avec la nature. Sur les parties opaques, grandes parois minérales évoquant des formations naturelles, les silhouettes de flacons de Cognac sont incisées en bas-relief. L’identité de l’appellation trouve à travers ces bouteilles une expression architecturale unique et un élément d’accueil, déployée sur les 140 mètres de la façade principale tournée vers la Charente.

Les matériaux forment un tout cohérent renvoyant à l’univers du Cognac.

Illustration : © BNIC / The Kub

« L’unité du projet vient de la silhouette simple des bâtiments et des matériaux qu’ils emploient, empruntés au monde de la production du Cognac : la pierre de Charente des chais, de la ville ; le verre des flacons, transparent ou dépoli pour moduler la luminosité.

Un bardage bois appliqué en sous face des toitures reprend la teinte de la pierre pour créer une vraie unité d’aspect.

Le bois de chêne évoque les barriques. On va le retrouver à l’intérieur, utilisé en revêtement de plafond dans la grande bibliothèque des flacons, par petites touches dans l’amphithéâtre, marié à des parties en acier inoxydable renvoyant aux cuves. Inox, pierre, bois, cuivre, verre, nous avons voulu rester dans un vocabulaire simple et cohérent » synthétise Jean-Michel Wilmotte.

 

©BNIC / Aurélien Terrade, ©BNIC – Benoit Linero, ©BNIC / Aurélien Terrade
Pierre, inox, cuivre,bois, verre : une matérialité en lien avec celle du spiritueux

Le parc des 4 éléments du cognac : au-delà des contraintes, un jeu avec la présence de l’eau

Le projet tire parti de toutes les contraintes et cherche à les transformer en atout, de l’intégration des éléments existants à la prise en compte des risques d’inondation, en accord avec le PPRI (plan de prévention des risques inondation). La légère surélévation des bâtiments place leur rez-de-chaussée au-dessus de la ligne de crue centennale de la Charente. L’emprise du bâti est « transparente à l’eau », comme les parties ouest de la parcelle, réaménagée en jardins c’est-à-dire qu’elles peuvent durant les crues être inondées sans perturber le fonctionnement du bâtiment. Le paysage qui l’entoure prend un aspect particulier propre à ces périodes de hautes-eaux.

En dehors des crues, l’eau est présente de façon permanente dans le jardin du BNIC, suivant la volonté de l’architecte et du paysagiste, Frédéric-Charles Aillet, de l’agence Sempervirens. Pour Jean-Michel Wilmotte « un jardin doit toujours avoir un plan d’eau ».

« Le président du BNIC évoquait lors du concours les quatre éléments fondamentaux pour la fabrication du Cognac : l’eau, la terre, la roche, et le feu de la distillation, qui évoque l’alchimie, la magie du processus », raconte Frédéric-Charles Aillet.

Frédéric-Charles Aillet, Paysagiste-Urbaniste, Fondateur Gérant de Sempervirens

La terre, la roche apparaissent sous différentes formes dans des petits salons du jardin qui renvoient aux six terroirs qui constituent l’appellation : Grande Champagne, Petite Champagne, Borderies, Fins Bois, Bons Bois et Bois Ordinaires ou à Terroirs. L’aménagement de ces espaces s’appuie sur la tranche géologique, avec un béton de terre qui restitue la granulométrie et la colorimétrie des leurs sols caractérisant les six terroirs.

L’eau et le feu : des bassins paysagers sont positionnés au sud et à l’ouest du bâtiment principal. La réflexion du soleil sur le plan d’eau évoque le feu de la distillation, de la tonnellerie et de la chaudronnerie. Le frémissement de l’eau reflétera la lumière flammée dans les espaces intérieurs et contre la façade du bâtiment, apportant une illumination naturelle évoluant au grès des saisons et des heures de la journée.

                                    


©F-C Aillet/Sempervirens                                                           ©F-C Aillet/Sempervirens

©F-C Aillet/Sempervirens

 

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